Efficacité du daclizumab dans la sclérose en plaques

Efficacité du daclizumab dans la sclérose en plaques Une nouvelle molécule, le daclizumab, semble efficace dans la prise en charge de la sclérose en plaques acive. Des chercheurs américains viennent de publier dans le New England Journal of Medicine les résultats d’une étude de phase 3, un essai clinique randomisé et contrôlé en double aveugle, qui avait pour but de comparer les effets du daclizumab à ceux de l’interféron bêta-1 chez 1.841 patients atteints de sclérose en plaques évolutive. La sclérose en plaques est la première cause de handicap non traumatique en FRANCE. Elle touche plus de 90.000 personnes. Des progrès thérapeutiques ont eu lieu ces dernières années et de nouvelles molécules sont actuellement testées dont le daclizumab. Il s’agit d’un anticorps monoclonal humanisé spécifique du récepteur CD25 diminuant l’activation immunitaire via l’interleukine 2 qui est impliquée dans la pathogénèse de la sclérose en plaques. L’étude DECIDE est un essai clinique de phase 3 pour comparer le daclizumab au traitement de référence, l’interféron. Les auteurs ont inclus 1.841 patients en 2 groupes : daclizumab (une injection sous-cutanée mensuelle de 150mg) versus interféron beta-1 (une injection intramusculaire hebdomadaire de 30microg) pendant 144 semaines. Le taux annuel de rechutes était diminué de 45% dans le groupe du daclizumab par rapport au groupe interféron. De même, le nombre de nouvelles lésions à l’IRM était diminué de 54%. En revanche, il n’y avait pas de diminution significative en termes de progression du handicap et il y avait plus d’effets secondaires dans le groupe daclizumab : infections, réactions cutanées et perturbations du bilan hépatique. Pour conclure, les auteurs écrivent que le daclizumab représente une option intéressante de traitement mensuel pour les patients atteints de sclérose en plaques évolutives. Pr Sophie FLORENCE Médiscoop